Et si nous faisions fausse route ?

Bernard de Terwangne
Date de mise en ligne : 13/03/2013

J'aime beaucoup vos chroniques, monsieur Colmant, je les lis toutes plusieurs fois avec attention. Celle-ci comme les autres comprend beaucoup d'éléments très intéressant mais un élément le pose problème : la présence du keynésianisme en solution de la crise comme un postulat, un axiome, une évidence à ne pas mettre en doute.

Je ne suis pas économiste de formation mais ingénieur et j'ai donc l'esprit forgé de rationalité et de cartésianisme. En science exacte, en physique il y a quelques axiomes qu'on ne trouve pas utile de démontrer car aucune expérience ne les a jamais mis en défaut. Parmi ceux-ci la conservation de la masse et la conservation de l'énergie. Einstein les a pourtant battu en brèche expliquant que ce qui est conservé de manière absolue c'est la masse-énergie. La production d'énergie nucléaire est un exemple où la masse une partie de la masse des réactifs se transforme en énergie.

Revenons à notre sujet : je ne comprends pas pourquoi tant de brillants économistes comme vous continuent à prendre le keynésianisme comme un axiome alors que depuis sa création rien n'a permis de manière rigoureuse de valider que cette théorie était avérée ou la seule possibilité. Keynes avait de son temps pas mal de confrères qui le contredisaient comme Hayek et Friedman un peu plus tard.

Et si un état ne pouvait (pas plus qu'un individu ou une entreprise) s'enrichir en dépensant ?

Et si l'endettement et les hausses d'impôts impliqués par les politiques keynésiennes étaient plus handicapants pour la reprise que les aides d'états accordées ?

Et si inciter les gens à dépenser pour entretenir la machine économique avait aussi pour conséquence de mettre à terme toute une frange de la population en difficulté et d'aggraver la situation ?

Et si le seul effet des politiques keynésiennes avait été de gonfler l'état au-delà du raisonnable ?

Et si le keynésianisme n'était pas la solution mais le problème ?

Et si la seule voie pour sortir de la crise était que l'état se décide à dépenser moins, à subsidier moins, à intervenir moins, à taxer moins et à rembourser ses dettes ?

Et si la problématique fiscale n’avait aucun effet sur le résultat

Et si le problème de base de la Belgique était la lourdeur de son appareil d'état et son haut niveau de redondance ?

Et si il suffisait de laisser aux individus leurs moyens d'actions pour que le système redémarre ?

Et si beaucoup de nos politiciens de gauche comme de droite manquaient de vision ?

Je serais heureux monsieur Colmant de recevoir réponse à mon questionnement. Si vous décidez de le faire en message privé, je m'engage à garder votre réponse pour moi. 

Ce billet vient en réponse au billet suivant de Bruno Colmant :
http://brunocolmant.blog4ever.com/blog/lire-article-661589-9800927-the_federal_government_s_fiscal_dilemma.html

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